Un petit tour en campagne - Jacques BIGOT à Saverne et Marmoutier

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x20100225_DNA047361.jpg La campagne pour les élections régionales des 14 et 21 mars entre dans sa phase déterminante.
Jacques Bigot, à la tête de la « liste de rassemblement soutenue par le Parti socialiste », est allé hier à la rencontre des citoyens de la région de Saverne. Accompagné par ses colistiers du secteur, il a parlé du golf, d'équilibre entre territoires et, bien sûr, d'alternance au conseil régional.
La journée printanière d'hier était idéale pour un petit tour en campagne.
A un peu plus de deux semaines du premier tour des élections régionales, le socialiste Jacques Bigot, conseiller régional sortant, maire d'Illkirch-Graffenstaden et président de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS), est venu dans l'arrondissement de Saverne défendre le programme de sa liste de rassemblement soutenue par le Parti socialiste (PS). « En quoi le golf attirerait des habitants, de l'activité économique, des touristes ? »
Le candidat, en lice pour la présidence du conseil régional, a commencé sa journée à Marmoutier, où il s'est entretenu avec le maire Jean-Claude Weil et quelques élus.
Accompagné de militants socialistes, dont l'ancien maire de Dettwiller Jean-Paul Wantz et des colistiers issus du secteur Rémy Vettor (secrétaire de la section savernoise du PS), Emmanuel Recht et Rémi Barillon, Jacques Bigot s'est ensuite rendu à Saverne, au bar la Cave Profonde, où il a rencontré des opposants au projet du golf de la Sommerau. Des membres de l'association pour la protection de l'environnement de la Sommerau (Apes) et de l'association Gardons nos prairies ont exposé leurs arguments, dont le principal : le golf est un danger pour l'environnement. A l'écoute, se disant « proche de leur analyse », Jacques Bigot a expliqué sa vision globale sur le sujet, notant qu'« il n'y a pas que l'impact écologique » à prendre en compte dans ce genre de projet. « Le développement durable, c'est l'équilibre entre l'économique, le social et l'environnemental. (...) Je ne vois pas comment la Région, si nous avons la majorité, pourrait continuer à soutenir ce projet qui ne semble pas correspondre à cet équilibre. » « En quoi le golf attirerait des habitants, de l'activité économique, des touristes ? s'interroge le candidat. Si la Région met de l'argent, il faut que les enjeux soient définis, or ça n'a jamais été fait. » « La Région a une compétence dans l'aménagement du territoire mais elle ne peut pas tout imposer ; la vraie question, c'est l'équilibre territorial », souligne Jacques Bigot qui plus généralement insiste sur la nécessité d'établir « un schéma global d'aménagement et de transports, qui actuellement fait défaut. » « La grande difficulté de sensibiliser les gens au rôle de la Région » Evoquant la mémoire d'Adrien Zeller, il remarque que l'ancien maire de Saverne et président de la Région, décédé l'an dernier, « n'aimait pas ce mot "schéma", mais c'est indispensable pour travailler territoire par territoire, pour voir les enjeux dans leur ensemble ». Dans leur campagne, qui repassera par Saverne ce week-end avec le « Bigot-bus », les socialistes font face à « la grande difficulté de sensibiliser les gens au rôle de la Région ». Leur programme est donc centré sur les compétences du conseil régional et Jacques Bigot critique le manque de pédagogie des médias nationaux sur la question, ainsi que « le centralisme que remet en place l'UMP », qui n'aident pas selon lui a une meilleur compréhension des enjeux régionaux. Alors la tête de liste évoque les TER, la gare de Saverne et la deuxième phase de la ligne à grande vitesse, les lycées et « l'idée d'un service public de la formation professionnelle ».
Peu après midi, Jacques Bigot et son équipe ont remonté la Grand'rue de Saverne, tracts en main, à la conquête des électeurs. Avant de continuer leur journée de campagne en Alsace Bossue (lire dans ce cahier en page Sarre-Union), ils ont ensuite déjeuné à La Petite-Pierre, sur les terres de Philippe Richert, concurrent à la tête de la liste Majorité alsacienne. Et dans un sourire Jacques Bigot « espère bien après le 21 mars avoir l'occasion de revenir souvent dans le pays de Saverne ». Comme le ferait un président de la Région Alsace.
Julien Eynard Édition du Jeu 25 fév. 2010
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